Notre village
À la découverte de Linthal
Situé à 7 km de Guebwiller, le village de LINTHAL compte, en 20224, 602 habitants et s’étend sur une superficie totale de 2 095 hectares, du Breitfirst à l’Ouest jusqu’aux confins de Lautenbach à l’Est en fond de vallée.
« Une première mention du village (Lindal) est relevée au Xlle siècle. On trouve ensuite les dénominations : Linttalweg (1543-1545), Leintal (1576), Lintel (1724), Linthall (1775) (Vallée du tilleul). Le village appartenait en partie au domaine du prieuré de Lautenbach dès le Xllle siècle et en 1363 la totalité de son terroir appartient à l’abbaye de Lautenbach. La commune devient autonome en 1797 et l’industrie textile fera sa prospérité pendant le XIXe siècle. Un tissage (Klein) s’installe en 1835, puis un retordage en 1852. Filiale de Lautenbach, Linthal devient paroisse du doyenné de Guebwiller en 1836 » (Source : Patrimoine des Communes du Haut-Rhin).
Comme à forte dominante forestière et rurale, linthal, après la disparition de l’industrie traditionnelle, remplit aujourd’hui une fonction essentiellement résidentielle et touristique. Faisant partie de la Communauté de Communes de Guebwiller, elle s’insère dans le bassin de vie et d’emploi de Guebwiller-Soultz avec ses caractéristiques propres et une offre spécifique à faire valoir en termes de cadre de vie et d’espaces naturels récréatifs.
I. Démographie et habitat
Chiffres-clefs :
I. I. Une histoire démographique typique des vallées vosgiennes
L’examen des données provenant des recensements successifs permet de mettre en évidence et en « perspective » les grandes étapes de l’évolution démographique de la commune depuis le début du siècle dernier.
À l’instar des autres vallées vosgiennes, Guebwiller et la vallée de la Lauch sont aux premières loges de la révolution industrielle. L’emploi industriel abondant, dans le village même et aux alentours, contribue à fixer à Linthal une population croissante.
Mais cette période correspond aussi à « l’apogée » d’une civilisation rurale, sachant mettre en valeur toutes les ressources du terroir, ces deux facteurs se rencontrent dans les vallées vosgiennes et y créent un mode de vie caractéristique : celui de l’ouvrier-paysan. Au milieu du I9ème siècle, la population de Linthal atteint son niveau le plus élevé et se stabilise aux alentours de 1 200 habitants.
Une longue phase de tassement démographique s’ensuit, à partir des années 1890. Elle traduit sans doute en partie le déclin d’une agriculture de montagne qui, même réduite à l’état d’activité d’appoint, trouve de moins en moins sa place dans un contexte concurrentiel ouvert. Mais elle reflète surtout les difficultés qui commencent à s’emparer des industries traditionnelles des vallées, et les conduiront souvent à leur perte, aussi le « creux de la vague » démographique est-il atteint entre 1982 (523 habitants) et 1990 (512 habitants).
Après 1970 commence une autre époque dans la vallée. Des activités nouvelles prennent le relais du textile et permettent d’atténuer l’effet des suppressions d’emploi. Mais surtout, la généralisation de l’automobile amorce une dissociation croissante entre domicile et lieu de travail. Il devient envisageable de rester dans la vallée tout en allant travailler à l’extérieur, alors qu’auparavant le déménagement eût semblé inévitable. Il devient également pensable de venir s’y installer, tout en gardant son occupation ailleurs. En raison du relatif éloignement de la commune de Linthal des zones d’emploi, la reprise démographique s’amorce donc plus tardivement, pour atteindre 575 habitants en 1999 ; alors que le solde naturel restait faiblement négatif, c’est donc un solde migratoire fortement positif (+ 70 habitants) qui souligne la nouvelle attractivité résidentielle de la commune, l’ouverture de la déviation de la RD 430 à Buhl et Lautenbach en est probablement la cause essentielle.
1.2. L’habitat : l’importante proportion de résidences secondaires
C’est notamment grâce à un rythme de construction de 2 logements par an que cette croissance de population a été atteinte pendant la dernière décennie, exclusivement sous forme de maisons individuelles, mais également par la réhabilitation de logements anciens et le « basculement » de quelques résidences secondaires vers l’habitat principal.
Comme d’autres communes de montagne disposant d’un patrimoine bâti rural nombreux et disséminé, la commune de Linthal compte 160 résidences secondaires représentant 38 % du parc de logements total, sans apport réel à la vitalité communale, ces résidences secondaires sont heureusement en recul tant dans l’absolu qu’en proportion du nombre total de logements : c’est en 1982 en effet que leur nombre dépassait celui des résidences principales !
Comme dans la plupart des communales rurales, près des trois quarts des résidences principales sont donc constituées de maisons mono-familiales alors que les logements en immeubles collectifs représenteraient 14 % des résidences principales en 1999, mais ces « immeubles » comportent pour l’essentiel d’entre eux 2 logements : ce sont en fait les anciennes constructions rurales abritant deux générations sous un même toit, on ne peut donc pas parler d’habitat collectif à Linthal en 1999.
1.3. Les conditions d’un dynamisme démographique durable
Le graphique sur la nature de la variation de la population montre bien que la reprise démographique des deux dernières années trouve essentiellement son origine dans l’implantation de ménages venus de l’extérieur. Au bout de quelques années de décalage, un solde « migratoire » positif devrait produire nécessairement des effets sur le solde « naturel », car la plupart des ménages venant s’installer dans les petites communes pour construire ou rénover une maison ancienne sont en âge d’avoir des enfants.
La structure par âge de la commune en 1990, présente, par rapport à la moyenne départementale un déséquilibre flagrant en faveur des personnes âgées de plus de 45 ans, ce déséquilibre s’est réduit en 1999 suite à l’établissement de ménages jeunes dans la commune, mais la tendance au vieillissement persistera comme dans l’ensemble de la société européenne.
Le maintien dans la commune des personnes âgées, comme la fixation des jeunes ménages pour lesquels la maison individuelle n’est pas ou pas encore abordable, soulève la question de l’habitat en immeuble collectif, quasiment pas représenté dans la commune.
Pour Linthal, le facteur-clé de l’évolution démographique, c’est l’intégration de la commune à un vaste « bassin de vie » s’étendant au moins jusqu’à Mulhouse, et à l’intérieur duquel s’organisent les relations nécessaires à la vie quotidienne des habitants. À l’intérieur de cet espace, la commune doit demeurer un lieu d’installation attractif pour des ménages de tous âges et de toutes conditions. L’arrivée d’habitants nouveaux constitue désormais une nécessité si l’on veut assurer le remplacement des départs et garantir ainsi la pérennité des équipements communaux, en premier lieu celle des écoles… Elle est aussi fortement souhaitable du point de vue de l’élargissement, du renouvellement et de la diversification du tissu social de la commune.
2. Régression des activités et de l’emploi
Contrairement à Lautenbach où l’industrie textile à été remplacée par des activités diversifiées, Linthal n’a plus depuis quelques décennies, de vocation industrielle.
Seule l’activité touristique, avec une douzaine d’emplois reste significative, avec plusieurs restaurants, auberges ainsi que 60 places en gîtes ruraux ou locations diverses, sans compter les résidences secondaires, qui ne participent toutefois que très faiblement à l’économie locale.
Selon les indications de l’INSEE, 66 emplois sont comptabilisés au total à Linthal en 1990, dont 44 emplois remplis par les actifs de la commune, ces chiffres s’élevaient respectivement à 117, et 89 en 1982, et à 131 et 81 en 1970 , ils comprennent aussi les actifs agricoles dont l’activité est détaillée plus loin.
3. Une majorité d’actifs à un quart d’heure de leur lieu de travail
En 1999 la population active est de 252 personnes, dont 17 personnes « non occupées », en augmentation de 18 % par rapport à 1990 (214 personnes). Cette augmentation est sensiblement plus élevée que celle de la population totale pendant la même période (12 %), indiquant notamment une part croissante de l’activité féminine.
Sur 199 actifs recensés en I990 à Linthal, 44 soit 22 %, occupaient un emploi dans la commune et 87 soit 44 % avaient leur lieu de travail dans les autres communes de la Communauté de Communes (généralement Guebwiller, Lautenbach ou Soultz). Une grande majorité des actifs (66 %) pouvait donc être considérée comme occupés « sur place », avec des temps de trajet domicile-travail de l’ordre d’un quart d’heure, très peu pénalisants pour la vie familiale et personnelle. Une autre part importante des actifs se dirigeait vers l’agglomération de Mulhouse (38) : le reste se répartissait entre d’autres destinations à travers la région.
Cette situation prolonge une tendance déjà amorcée en I975, et qui devrait s’être accentuée en I999, elle indique donc une mobilité croissante de la population active résidant dans la commune, et une vocation résidentielle affirmée, comme les autres communes du Florival, Linthal devrait rester à l’avenir un lieux d’implantation intéressant pour de nombreux ménages d’actifs, et ceci indépendamment des fluctuation de l’emploi local, sous réserve que la commune fasse valoir de réelles qualités sur le plan résidentiel.
4. Equipements publics et services à la population
4.1. Services scolaires
La scolarisation des enfants est possible sur place de la maternelle au primaire, dans l’école publique de la commune. Elle peut ensuite se poursuivre dans les collèges et lycées de Guebwiller.
Durant l’année scolaire 2023/2024, l’école de Linthal comprenait une classe maternelle et une classe primaire, pour un effectif total de 35 enfants. Les équipements scolaires de la commune semblent répondre aux besoins actuels de la population. Le cas échéant les terrains jouxtant l’école pourraient recevoir des locaux supplémentaires.
4.2. Autres services à la population
Des institutions variées sont implantées de longue date à Guebwiller. Pour les habitants de Linthal, la proximité d’une des « villes moyennes » de l’Alsace offre un accès facilité à toute une série de services publics tels que tribunal judiciaire, perception, gendarmerie, France Travail, Sécurité sociale, médecine du travail, centre médico-social, crèche, halte-garderie, hôpital, etc.
S’y rajoutent plusieurs équipements culturels dont le rayonnement dépasse les limites de la ville-centre, tels que le théâtre, le centre polymusical et la Cave Dimière, le Musée du Florival, l’école de musique, la bibliothèque municipale, etc. On devrait enfin mentionner les divers équipements sportifs dispersés dans l’agglomération (gymnase, stades, piscines, etc.) et qui font -eux aussi- partie de « l’environnement de services » des habitants de Linthal.
4.3. Transport collectif
Une liaison par bus est assurée à destination de Mulhouse avec 2 allers-retours quotidiens et à destination de Guebwiller avec 6 allers-retours quotidiens.
4.4. Équipements socioculturels et sportifs
La commune de Linthal dispose d’une salle polyvalente d’une capacité de 120 places environ, aménagée dans un ancien bâtiment industriel, et gérée par l’association Dorfhus ; il n’y a pas d’autres installations sportives ou socioculturelles sur le territoire de la commune.
4.5. Cimetière
La capacité du cimetière paraît suffisante pour faire face, à court terme, aux conséquences de l’accroissement démographique communal, toutefois, une extension future serait à prévoir notamment pour aménager des places de stationnement.
4.6. L’approvisionnement en eau potable
La production et la distribution de l’eau potable sont assurées par la CCRG. L’eau provient de plusieurs captages situés aux lieux-dits Tête des Français et Kaltenbrunnen.
L’approvisionnement en eau potable de Linthal ne pose pas de problèmes particuliers, ni sur le plan quantitatif, ni sur le plan qualitatif.
4.7. L’assainissement
L’assainissement est une compétence de la Communauté de Communes de la région de Guebwiller. Les eaux usées sont acheminées à la station d’épuration intercommunale d’Issenheim. Le fonctionnement du réseau d’assainissement de Linthal ne pose pas de problème particulier si les riverains respectent l’interdiction de raccordement des eaux pluviales, de toitures et de surfaces et des eaux de drainage.
4.8. Autres réseaux
La commune de Linthal est alimentée en électricité par EDF ; elle est desservie par un réseau câblé de télédistribution géré par la commune.
5. La gestion des déchets
La collecte des déchets ménagers est une compétence de la Communauté de Communes de la région de Guebwiller ; leur enlèvement est effectué une fois par semaine par la société Ecovie. Les déchets sont acheminés à l’usine d’incinération d’Aspach-le-Haut.
Les habitants de Linthal ont accès à la déchetterie intercommunale, implantée dans la zone d’activités de Buhl et de Soultz. Une collecte sélective du verre et du papier est également organisée dans la commune, au moyen de conteneurs spécialisés et par un ramassage en « porte-à-porte ».
6. Les besoins communaux
L’examen du contexte socio-économique et environnemental de la commune permet donc d’expliciter un certain nombre de besoins pour la décennie à venir :
- Un accroissement du nombre de résidences principales de 10 à 15 % soit 20 à 30 logements, induisant une consommation supplémentaire d’espace de l’ordre de 2 à 3 hectares, en prenant également en compte la rénovation d’une partie du patrimoine bâti ancien et une proportion d’habitat collectif, nécessaire au maintien de l’équilibre social et celui des différentes générations.
- Des besoins en matière d’emploi, de commerces et de service à la population, qui peuvent toutefois être satisfaits dans le contexte élargi de l’agglomération, du bassin de vie ou du bassin d’emploi.
- Une maîtrise des rejets des eaux usées dans les secteurs d’habitat dispersé, notamment en vue de la préservation de la qualité des eaux potable.
Nos monuments aux morts
« Le monument aux morts de Linthal qui comporte une marque originale et sans doute unique en Alsace au sommet de sa toiture : une croix latine. »
Article de Maurice KECH, Mars 2015